La médecine intégrative
La médecine intégrative recourt simultanément à la médecine conventionnelle et à d'autres pratiques qui peuvent s'avérer plus pertinentes dans certains cas.
Cette approche valorise l’importance de la relation entre le praticien et le patient,
se concentre sur la totalité de la personne et emploie toutes les approches thérapeutiques appropriées pour atteindre la santé optimale et la guérison.
Allopathie ou médecine conventionnelle occidentale
L'allopathie utilise des substances chimiques, généralement des médicaments d'origine synthétique, propres à contrer les effets de la maladie.
C'est la thérapeutique la plus utilisée en Belgique.
C'est, selon moi, la seule thérapeutique à utiliser dans les situations d'urgence.
Comme tout système médical, l'allopathie présente certaines limites d'efficacité, notamment en ce qui concerne les pathologies dites fonctionnelles (syndrome du côlon irritable, fibromyalgie, syndrome de fatigue chronique,...)
Phytothérapie: la médecine par les plantes
Bien que n'étant pas d'usage courant dans les traitements proposés par le médecin belge, la phytothérapie est couramment utilisée dans certains pays européens (Allemagne par exemple). Elle ne constitue pas un système médical (donc n'est pas une médecine alternative) mais bien un mode de traitement traditionnel, ancien, constituant un point commun entre différents types de médecines.
Bien qu'elle n'utilise que des substances naturelles, la phytothérapie ne peut s'improviser: les plantes peuvent être toxiques et doivent être utilisées à bon escient, par un professionnel ayant une formation adéquate.
La phytothérapie utilise généralement les plantes entières ou parties de plantes (feuilles, racines, fleurs,...) et non les molécules purifiées issues des plantes (ou copies synthétiques de ces molécules) comme le fait volontiers l'allopathie. La combinaison naturelle des différentes molécules de la plante apporte une synergie, une potentialisation des effets recherchés, appelés le "quantum".
L'aromathérapie (usage des huiles essentielles) et la gemmothérapie (utilisation de bourgeons) font partie intégrante de la phytothérapie
Comme tout système thérapeutique, la phytothérapie a des limites. Elle sera préférentiellement utilisée pour les maladies fonctionnelles où elle a fait preuve d'efficacité en réduisant significativement les effets indésirables. Elle fournit également un "plus" pour le traitement des infections peu sévères (rhume, virose, mycose,...). Elle a également pour ambition de rééquilibrer le fonctionnement normal du corps lorsque celui-ci est en défaut (améliorer l'immunité naturelle, détoxifier, calmer ou aider à retrouver de l'énergie,...)
Médecines alternatives
Les médecines complémentaires et alternatives (MCA), appelées aussi médecines douces ou médecines parallèles, peuvent trouver une place, soit en substitution, soit en complément de l'allopathie.
L'homéopathie en est l'exemple classique; elle repose sur le principe de la similitude: pour lutter contre une maladie, il faut absorber des substances qui provoquent les mêmes symptômes moyennant de très fortes dilutions.
L'acupuncture, la médecine traditionnelle chinoise et bien d'autres systèmes médicaux sont d'autres exemples de MCA
Références
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Médecine intégrative et recherche systémique sur les effets thérapeutiques : Enjeux de l’émergence d’un nouveau modèle pour les soins primaires (Iris R. Bell et coll. Arch. Intern. Medicine /Vol. 162, Jan 28, 2002 American Medical Association, pp.133-140, la « bible » des internistes)
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Complementary and Integrative Medicine in Cancer Care and Prevention; Marc S. Micozzi4; Springer Publishing; 2006; ISBN 0826103057
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The Practice of Intergrative Medicine; Michael H. Cohen, Mary Ruggie5, Marc S. Micozzi; Springer Publishing; 2006; ISBN 0826103073
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Complementary medicine in clinical practice : integrative practice in American healthcare; David Rakel et Nancy Faass; Sudbury : Jones and Bartlett, 2006; ISBN 9780763730659